Cette année, le La Journée des droits de l'homme des Nations Unies met l'accent sur la nécessité de mieux reconstruire après la pandémie de Covid-19 en veillant à ce que les droits humains soient au cœur des efforts de relèvement. Pour mettre fin à la pandémie et construire une reprise solide, nous devons construire une bonne science. Et nous ne pouvons le faire qu'en donnant aux femmes - la moitié de l'humanité - la même possibilité qu'ont les hommes d'apporter leur talent et leur dévouement à la construction de la science dont nous avons besoin.
Les scientifiques du monde entier ont été touchés par la pandémie de Covid-19. Cependant, tous les scientifiques ne sont pas touchés de la même manière et dans la même mesure. Les femmes sont particulièrement touchées, en particulier ceux qui sont en début de carrière. Il y a deux raisons principales à cela :
En conséquence de ces deux facteurs, depuis le déclenchement de la pandémie, il y a eu une baisse de la proportion relative de femmes publiant des prépublications et soumettre des projets de recherche. Cela met souvent en péril leur avancement professionnel ou leur maintien dans l'emploi.
En cette période de pandémie, où une crise sanitaire se conjugue à une crise économique, le travail des scientifiques est critique. Le monde a beaucoup à perdre si tous les scientifiques ne sont pas en mesure de poursuivre leurs travaux dans de bonnes conditions et aussi si un nombre important de scientifiques abandonnent leur carrière de chercheur.
« Donner aux femmes scientifiques la même chance qu'aux hommes d'aider à « reconstruire en mieux » est crucial pour surmonter la pandémie. Mais plusieurs études ont montré que le travail des femmes scientifiques (en particulier celles en début de carrière) souffre plus que celui des hommes des perturbations causées par la pandémie. Le Comité permanent pour l'égalité des genres en science (SCGES), qui représente dix unions et associations scientifiques internationales, appelle à des mesures urgentes pour soutenir le travail et les carrières de ces femmes.
Catherine Jami, présidente du Comité permanent pour l'égalité des genres en science,
Représentant de IUHPST; Secrétaire général, IUHPST & DHST
Tout comme certains gouvernements soutiennent la préservation des emplois menacés par la pandémie, il est urgent de prendre des mesures pour éviter que la science ne perde certains de ses contributeurs les plus prometteurs. Cela peut se faire en maintenant et en développant davantage les mesures visant à soutenir et à promouvoir la recherche et les carrières universitaires des femmes. Voici quelques pistes possibles pour agir dans ce sens pendant la crise actuelle.
Toutes ces formes de soutien doivent être largement diffusées, afin d'encourager ceux qui peuvent en bénéficier à soumettre leurs articles et projets.
Afin de promouvoir l'égalité des sexes dans la science, un certain nombre d'organisations internationales qui ont participé au projet Une approche globale de l'écart entre les sexes en mathématiques, informatique et sciences naturelles : comment le mesurer, comment le réduire ? souhaitent agir ensemble pour promouvoir davantage cet objectif en poursuivant et en élargissant le travail accompli jusqu'à présent, notamment en soutenant l'égalité d'accès des femmes et des filles à l'enseignement scientifique, en favorisant l'égalité des chances et de traitement pour les femmes dans leur carrière. À cette fin, ils ont créé un Comité permanent pour l'égalité des genres en science (SCGES) en septembre 2020.
Le projet Comité permanent pour l'égalité des genres en science appelle toutes les personnes et institutions engagées dans la science à unir leurs forces pour soutenir les collègues femmes dont les carrières dans la recherche sont menacées par la pandémie.
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Photo par Emma Chouljenko on Unsplash