Pour marquer le Journée internationale des femmes et des filles dans la science, ce webinaire a présenté les résultats d'une étude pilote sur la sous-représentation des femmes dans les organisations scientifiques. Réalisée en collaboration avec le Comité permanent pour l'égalité des sexes dans les sciences (SCGES), l'étude s'est basée sur des entretiens qualitatifs avec dix femmes scientifiques de disciplines et de régions diverses. Elle a examiné les facteurs systémiques et individuels influençant la participation et la réussite des femmes dans ces organisations.
Le webinaire a mis en lumière les principales conclusions, notamment les préjugés institutionnels, les stéréotypes sexistes et les stratégies employées par les femmes scientifiques pour relever ces défis. Quatre des scientifiques interrogées ont partagé leurs expériences, discuté des obstacles qu’elles ont rencontrés et décrit leurs efforts pour favoriser l’inclusion et l’égalité des sexes dans leurs domaines.
Cet événement faisait partie de l'IUPAC Petit-déjeuner mondial des femmes (GWB 2025).
Le webinaire s'est terminé le 10 Février at 3 h XNUMX CET et la vidéo peut être visionnée ci-dessous :
Catherine Jami
Directeur de recherche – Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Mon parcours académique en mathématiques a commencé par une expérience difficile de harcèlement sexiste. Au fil du temps, mon travail d’historienne des sciences m’a permis de mieux comprendre la nécessité d’amplifier les voix de tous les contributeurs à la connaissance scientifique mondiale. Cette prise de conscience a motivé mes efforts pour réunir des scientifiques de diverses disciplines et de divers pays afin de promouvoir l’égalité des sexes dans les sciences.
Monica Moraes
Directeur chercheur – Instituto de Ecologia, Universidad Mayor de San Andres, ancien président de l’Académie nationale des sciences de Bolivie
Bien que je n’aie pas été confrontée à une discrimination sexuelle significative au début de ma carrière, mon expérience de l’acceptation tardive comme académicien à part entière à l’Académie des sciences de Bolivie a révélé des préjugés subtils. En tant que première femme présidente de l’Académie, j’ai créé une commission sur le genre et créé un prix récompensant les femmes scientifiques boliviennes. Grâce à la recherche de consensus, j’ai mené des réformes des pratiques institutionnelles, démontrant l’importance du leadership dans la promotion de l’inclusion des femmes.
Marie Françoise Ouédraogo
Maître de conférences – Département de mathématiques de l’Université de Ouagadougou
Au Burkina Faso, les barrières socioculturelles ont considérablement influencé mes expériences de discrimination tout au long de mes études et de ma carrière. L’isolement auquel sont confrontées les mathématiciennes africaines a conduit à la création de l’Association des femmes en mathématiques en Afrique (AWMA). Grâce à l’AWMA, nous avons développé des stratégies pour surmonter ces obstacles et soutenir la participation des femmes africaines aux mathématiques.
Encieh Erfani
Chercheur, Institut Perimeter, Waterloo, Canada, cofondateur de la Communauté internationale des universitaires iraniens
L’apartheid sexuel en Iran marginalise systématiquement les femmes, entravant gravement le progrès scientifique du pays en limitant la participation, le leadership et l’accès aux ressources des femmes scientifiques. Ces obstacles, combinés à l’émigration des femmes qualifiées et à la répression des mouvements de défense des droits des femmes comme « Femme, Vie, Liberté », affaiblissent la capacité scientifique de l’Iran et les collaborations mondiales. Les bourses d’études, les bourses de recherche et le plaidoyer internationaux sont essentiels pour soutenir les femmes scientifiques iraniennes et démanteler ces inégalités, favorisant ainsi une communauté scientifique plus inclusive et innovante.