Appel à l'action pour que les membres de l'ISC partagent des ressources et des activités liées à l'océan autour de la troisième Conférence des Nations Unies sur les océans. Voir ci-dessous.
Chacun d’entre nous dépend de l’océan pour sa santé et son bien-être : il régule notre climat, fournit de la nourriture et des moyens de subsistance, soutient une immense biodiversité et fournit des services essentiels tels que le transport maritime et les énergies renouvelables. Pourtant, l’océan est en crise, se réchauffant à un rythme sans précédent, s’acidifiant rapidement et perdant des écosystèmes vitaux à cause de la surpêche, de la pollution et de la menace d’effondrement de la biodiversité. Alors que ces crises s’accélèrent, l’échange de connaissances et la collaboration ne peuvent plus être négligés – ils sont essentiels pour assurer la durabilité des océans. Ce message urgent a façonné l’esprit de la session sur les sciences océaniques pour la durabilité qui s’est tenue le 27 janvier 2025 au Conseil international des sciences (ISC) Dialogue mondial sur les connaissances à Mascate (ISC Muscat GKD) et la troisième Assemblée générale de l'ISC.
Cette session a été conçue pour mettre en évidence la dimension océanique de la durabilité, présenter les travaux de l'ISC liés à l'océan et identifier les priorités communes pour une action conjointe au sein de la communauté des sciences océaniques de l'ISC, y compris les membres, les organismes affiliés et les partenaires clés. Cette discussion clé a également permis d'identifier les priorités et les voies à suivre pour l'engagement de l'ISC au Congrès One Ocean Science et à la troisième Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC-3) qui se tiendront en juin 2025 à Nice, en France. Thème :Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et exploiter durablement l’océan », L’UNOC-3 réunira un large éventail de parties prenantes, notamment des gouvernements, des scientifiques, la société civile et le secteur privé, pour discuter des voies à suivre pour faire avancer la mise en œuvre de l’ODD 14 sur la « vie sous-marine ».
Rachid Sumaila, professeur à l’université Killam, a ouvert la séance avec un message convaincant : briser les cloisonnements entre les disciplines est essentiel pour parvenir à la durabilité des océans. Aucun domaine ne peut relever ce défi seul.Il faut connaître la science, la chimie, la culture, l'anthropologie et la loi. Nous avons besoin de tout le monde.. « En d’autres termes, un progrès et une action véritables et significatifs en faveur de l’océan nécessitent une collaboration entre toutes les disciplines.
Il a souligné que les sciences océaniques requièrent une expertise diversifiée et que briser les cloisonnements ne se limite pas à la collaboration entre scientifiques. Nous devons transcender les frontières de la science et combler le fossé entre la science, la politique et la société. Il est donc essentiel que les scientifiques s'engagent dans des partenariats avec le gouvernement, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et les communautés locales et autochtones. La co-création de connaissances grâce à ces partenariats est essentielle pour mettre en œuvre avec succès des politiques efficaces et fondées sur la science qui soutiennent la durabilité des océans.
Mia Strand, chercheuse postdoctorale Ocean Nexus, a renforcé cette idée en soulignant la valeur et l’importance de la transdisciplinarité – la coproduction de connaissances entre les acteurs universitaires et non universitaires. Elle a souligné la nécessité de reconnaître et de valoriser les divers systèmes de connaissances océaniques et de veiller à ce que des perspectives multiples soient intégrées dans les espaces de prise de décision.
À quoi pourrait ressembler ce processus dans la pratique ? Un exemple novateur est l’utilisation de méthodes fondées sur les arts, comme la peinture et la photographie, pour créer une « mosaïque » de systèmes de connaissances, d’histoires et de priorités sur les océans. Cette approche permet d’intégrer des récits qui pourraient autrement être négligés dans les sciences océaniques et la prise de décision traditionnelles, nous invitant à envisager l’avenir de nos océans à travers une perspective plus large et plus inclusive.
Bien que cette approche ait fait ressortir des perspectives, des intérêts et des priorités différents, un thème unificateur a émergé dans tous les récits : la reconnaissance que notre bien-être et notre survie dépendent d’un océan en bonne santé.
La table ronde mettant en vedette Marie-Alexandrine Sicre, Sergueï A. Dobretsov, Félix Bast, Teatulohi Matainaho et Maria Paradiso Les participants ont mis l'accent sur le rôle de l'océan dans la promotion du programme de développement durable et sur ce que l'ISC peut faire dans ce domaine dans les années à venir. Les intervenants ont souligné que la résolution des défis liés à l'océan nécessite une approche véritablement mondiale, qui réunit l'expertise universitaire et non universitaire, l'innovation politique et les connaissances locales.
Comme le dit Felix Bast, professeur à l’Université centrale du Pendjab : «Les organisations doivent s’unir pour trouver une solution commune grâce à la diplomatie scientifique.« Ce sentiment est particulièrement pertinent à l’approche de l’UNOC-3, où la communauté scientifique internationale aura une occasion unique de mettre en avant les connaissances et les solutions scientifiques les plus récentes et les plus solides pour éclairer les actions prioritaires visant à accélérer les progrès concernant l’océan mondial.
En outre, cette session du GKD de l'ISC à Muscat a également servi de plate-forme pour discuter du programme océanique de l'ISC pour les années à venir. Les intervenants ont avancé plusieurs propositions, notamment le renforcement des liens entre les unions scientifiques et les organismes affiliés, l'amélioration de la collaboration scientifique et l'intégration de l'expertise pour produire des conseils politiques plus holistiques, la promotion du partage des données et la sensibilisation de la jeune génération à la durabilité des océans.
La session s’est conclue par un appel à l’action pour que les membres de l’ISC unissent leurs forces afin de garantir une voix scientifique forte et unifiée et des contributions fondées sur des données probantes au Congrès One Ocean Science et à l’UNOC-3. Avec l’UNOC-3 à l’horizon, la communauté scientifique a une occasion cruciale de mobiliser son expertise, de dialoguer avec les décideurs politiques et de contribuer à faire avancer l’agenda mondial des océans.
S’appuyant sur ses contributions aux précédentes conférences des Nations Unies sur les océans 2017 et 2022, l'ISC se prépare à jouer un rôle actif dans UNOC-3En convoquant des groupes d’experts et en facilitant les dialogues entre science et politique, l’ISC veille à ce que les dernières données scientifiques éclairent les discussions et les accords clés.
En 2025, l’ISC contribue aux négociations en cours sur la Déclaration politique, qui sera adoptée lors de la Conférence, soulignant le rôle de la science dans la compréhension des défis océaniques et l’élaboration de solutions fondées sur des données probantes. L’ISC conseille également les États membres sur les groupes d’action pour les océans, contribuant ainsi à façonner les discussions thématiques et à intégrer les connaissances scientifiques dans des recommandations concrètes.
Dans le cadre de cet effort et inspiré par l'élan de l'ISC Muscat GKD et de la troisième Assemblée générale, l'ISC appelle tous les membres à :
Pour garantir que vos contributions soient prises en compte, veuillez remplir le formulaire ci-dessous avant le 15 mai 2025.
Formulaire pour les membres de l'ISC [Cliquez ici]
Image du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation d'Oman